Ce blog met en avant les sources d'énergies vertes

À proximité du port d’Oakland en Californie, la nouvelle station de FirstElement a été officiellement ouverte. Cette initiative est en accord avec le projet NorCAL ZERO (Northern California Zéro Émission), visant à promouvoir l’utilisation de la technologie hydrogène dans la région et la baie de San Francisco. La station permettra d’approvisionner jusqu’à 200 camions lourds quotidiennement. En partenariat avec le programme, Hyundai a fourni 30 de ses camions à pile à combustible Hyundai XCient, marquant ainsi le plus grand déploiement commercial de poids lourds à hydrogène aux États-Unis. Nikola Motor, également associé, a aussi proposé plusieurs de ses camions à hydrogène.

Une station de ravitaillement en hydrogène en Californie

Crédit photo : Michał Beim/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0)

Dans l’Aude, à Port-la-Nouvelle, la construction de la plus grande usine française de production d’hydrogène vert est en cours. Portée par l’entreprise Qair, cette usine vise à produire 3 000 tonnes d’hydrogène dès 2025. L’objectif est clair : réduire les émissions de CO2 en favorisant l’utilisation de véhicules lourds alimentés par cette énergie propre. Avec un investissement de 60 millions d’euros, largement soutenu par la région Occitanie et l’Agence pour la transition énergétique, le projet Hyd'occ  comprend quatre électrolyseurs et sépare l’eau en oxygène et hydrogène. L’hydrogène ainsi produit sera comprimé à 450 bars et acheminé vers les stations-service via des camions. Pour garantir la durabilité du processus, l’eau utilisée proviendra uniquement d’une station d’épuration, tandis que la moitié de l’énergie nécessaire sera fournie par une centrale photovoltaïque.

Port-la-Nouvelle se tourne vers l’hydrogène vert

Crédit photo : Oxam/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2,5 Générique (CC BY-SA 2.5)

Conçu en collaboration avec Ballard Power Systems et BAE Systems, le bus à hydrogène de Gillig d’une grande autonomie pourra se recharger en hydrogène assez rapidement. Cela permettra au constructeur d’ajouter une nouvelle option à sa gamme de solutions alternatives au diesel. En associant les piles à hydrogène de Ballard et du système électrique de BAE Systems à sa plateforme à plancher bas, le groupe peut créer un bus à émissions nulles répondant aux normes de sécurité et d’efficacité les plus élevées, déclare Benjamin Grunat, vice-président de la planification et de stratégie produits chez Gillig. Ce nouveau véhicule flexible pourra s’adapter à toutes les flottes nationales, contribuant ainsi à la réduction des émissions et à l’amélioration de la qualité de vie en milieu urbain. La production de ce modèle débutera en 2026.

Gillig mise sur l’hydrogène pour ses bus

Crédit photo : deathpallie325/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0)

Dans la continuité des avancées observées en Normandie avec l’introduction des bus à hydrogène à Rouen, c’est désormais au tour de l’Occitanie de marquer l’histoire en devenant la première région de France à déployer des autocars fonctionnant à l’hydrogène sur ses lignes régulières. Cette initiative est le fruit d’une collaboration entre l’entreprise Safra, basée à Albi, et la région Occitanie, dans le cadre du projet européen Corridor H2.

Après avoir parcouru plus de 600 000 kilomètres et transporté près de 500 000 passagers au cours des douze dernières années, Safra a entrepris la transformation d’anciens autocars diesel en véhicules électriques alimentés par des piles à combustible à hydrogène. Les deux premiers autocars ainsi rétrofités entreront en service d’ici la fin du mois d’avril, desservant les lignes reliant Albi, Saint-Sulpice et Lavaur.

L’objectif de cette initiative est de réduire considérablement l’empreinte carbone du transport de passagers et de marchandises. Les autocars à hydrogène ne produisent en effet que de la vapeur d’eau, contribuant ainsi à préserver l’environnement. Cette technologie novatrice s’inscrit dans le développement d’un écosystème dédié à l’hydrogène vert, précise Carole Delga, présidente de la région Occitanie.

Des autocars à hydrogène en Occitanie

Crédit photo : William29200/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International (CC BY-SA 4.0)

Le système de propulsion des autocars rétrofités, baptisé « H2 Pack », a récemment obtenu son homologation après une série de tests approfondis. Il est équipé d’une pile à combustible de 70 kW, d’une batterie de 71 kWh et d’un moteur de 350 kW. Les six réservoirs, proposés par OPmobility, sont intégrés à la partie arrière du véhicule et peuvent contenir jusqu’à 34,8 kg d’hydrogène à 350 bars, offrant une autonomie pouvant atteindre 500 kilomètres avec un plein.

Le constructeur MAN a récemment annoncé le lancement d’un nouveau camion modèle, le MAN hTGX, qui se concentre sur l’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie. Ce camion modèle, basé sur la plateforme du TGX, est équipé d’un moteur H45 fonctionnant à l’hydrogène, issu du moteur diesel B38. Fabriqué dans l’usine spécialisée de MAN à Nuremberg, en Allemagne, ce moteur peut fournir une puissance de 383 kW et un couple maximal de 2 500 Nm, permettant de transporter jusqu’à 100 tonnes. Deux configurations d’essieux (6x2 et 6x4) seront disponibles au début. En ce qui concerne les réservoirs, le groupe a opté pour un système à même de stocker jusqu’à 56 kg d’hydrogène à une pression de 700 bars, offrant une autonomie de 600 kilomètres avec un plein.

Dans le cadre de son projet pilote, MAN a annoncé le lancement de 200 exemplaires du camion hTGX H2. Les premières livraisons sont programmées pour 2025. Ces camions seront testés en Allemagne, aux Pays-Bas, en Norvège, en Islande et dans d’autres pays hors d’Europe. Les poids lourds fonctionnant à l’hydrogène MAN seront principalement utilisés dans des applications où les véhicules électriques à batterie ne sont pas adaptés.

MAN se lance dans le secteur de l'hydrogène

Crédit photo : order_242/Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 Générique (CC BY-SA 2.0)

Pour info, Friedrich Baumann, membre du conseil d’administration de MAN, a expliqué que pour réduire les émissions de carbone dans le transport routier de marchandises, le groupe continue à se concentrer sur les véhicules électriques à batterie. Cependant, pour les cas spécifiques, la combustion d’hydrogène ou éventuellement la technologie des piles à combustible constituent des alternatives appropriées et complémentaires.