Ce blog met en avant les sources d'énergies vertes

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a récemment confié à l’entreprise Akuo, la tâche de mettre en place une centrale de stockage d’électricité à même de disposer d’une capacité de 50 MW pendant près de 3 heures quotidiennement. L’énergéticien français choisi pour ce projet a remporté un appel d’offres compétitif, et son projet comportera une capacité de stockage de 200 MWh, avec une durée de vie de 12 ans. Akuo pourra s’appuyer sur son expérience étendue acquise grâce à divers projets sur des îles, comme en Martinique (19 MWh), à la Réunion (29 MWh) et au Royaume des Tonga (29,2 MWh).

L’objectif de cette centrale de stockage est de maximiser l’utilisation de l’énergie produite par les panneaux solaires en emmagasinant la production pendant la journée afin de la redistribuer durant les heures nocturnes. Selon Akuo, la puissance générée par cette centrale sera suffisante pour couvrir les besoins énergétiques d’environ un tiers des foyers de l’île.

Cette initiative gouvernementale découle d’un nouveau schéma de transition énergétique signé en août 2023. Celui-ci a pour ambition de diminuer de 70 % les émissions de CO2 de la Nouvelle-Calédonie à l’horizon 2035.

Il s’agit d’un défi majeur, car l’archipel a historiquement dépendu largement des énergies fossiles en raison de son isolement et de ses besoins importants. La consommation d’énergie est largement influencée par les usines de production de nickel, qui équivaut à 77 % de la demande énergétique de l’île. En conséquence, la Nouvelle-Calédonie figure parmi les plus grands émetteurs de CO2 par habitant au niveau mondial (27 tonnes de CO2 par habitant annuellement, comparées à 4,5 tonnes en France métropolitaine).

Nouvelle-Calédonie accueillera la plus grande batterie française

Crédit photo : Département des Yvelines/Attribution - Pas de Modification 2.0 Générique (CC BY-ND 2.0)

Pour répondre à l’objectif gouvernemental, l’île mise sur le développement de l’énergie solaire (Akuo a déjà établi plusieurs installations d’agrivoltaïsme) et sur l’adoption croissante de véhicules électriques pour remplacer les voitures à combustion interne. Par ailleurs, des recherches pourraient être entreprises afin de découvrir d’éventuelles réserves d’hydrogène naturel. Sur le plan financier, la Nouvelle-Calédonie pourrait bénéficier d’une aide européenne de 3,6 milliards de Francs Pacifiques, à savoir 3 milliards d’euros.